JEREMIAH JOHNSON : Hifi Drive By (2022)


Le bluesman de Saint Louis revient avec un nouvel album chez Ruf Records mais il semblerait que la pêche ne soit pas vraiment au rendez-vous. Si le disque démarre sur le rock honnête, « 68 Coupe Deville » avec Victor Wainwright au piano, le titre suivant (« Ball and chain ») reprend la même formule (sans Victor) en moins rapide et en moins efficace. Le rhythm’n’blues syncopé « Skippinschool » n’est pas mal, tout comme le bluesy et hypnotique « The squeeze », mais ces morceaux ne génèrent pas forcément le délire. Le reste du disque ne fournit que des titres de remplissage relativement faibles. Et puis, il n’y a pas assez de solos de six-cordes ravageurs. Et surtout, trop de chœurs, de saxophone et d’arrangements cuivrés. Au final, cela donne un disque gentillet, assez agréable à écouter mais qui ne satisfera sans doute pas les amateurs de musique rugueuse et de guitares débridées.

Olivier Aubry